Déchaînées
Que nous vivions à l’ère du patriarcat et que nous ne soyons pas près d’en sortir, ce n’est pas nouveau. Mais voir comment, petit à petit, un esprit d’indépendance et de rébellion se développe aux quatre coins du monde est plutôt réjouissant, et cette évolution mérite d’être soulignée !
Amir se bat contre tout le monde pour que ses petites sœurs jumelles n’épousent pas un vieux riche (Alone), Di comprend peu à peu que les jeux d’enlèvement de jeunes filles sont sérieux (Children of the Mist), des femmes de générations différentes reviennent sur leurs rêves et leurs désillusions (Farewell, My Hometown), un récit choral défait les liens de famille prétendument sacrés du patriarcat (Father’s Day), un collage introspectif et historique démontre le male gaze dans le cinéma iranien (How Dare You Have Such a Rubbish Wish), Fatima-Zahra persiste dans sa trajectoire volage et flamboyante en compagnie de son grand fils qui cherche sa voie (Les Damnés ne pleurent pas), Shivamma la pugnace tente de sauver sa famille de la misère avec un produit miracle (Shivamma), Saruul découvre que la vie des femmes peut être libre et en accord avec leurs propres désirs (The Sales Girl), enfin, Zelma tord le cou aux idées sur le mariage avec jubilation et en chantant (My Love Affair with Marriage) !
Dix films de huit pays (Iran, Vietnam, Chine, Rwanda, Maroc, Inde, Tibet, Lituanie) composent cette section, dessinant des parcours remarquables, traversés d’insoumission.










