Yeelen

Le jeune Nianankoro reçoit le savoir qui lui assure la maîtrise des forces magiques, une connaissance qui se transmet de génération en génération chez les Bambaras. Mais son père supporte mal de voir son fils devenir son égal. Afin d’échapper à la folie meurtrière de son géniteur et de retrouver son oncle qui vit à l’autre bout du pays, Nianankoro entame une traversée du Mali.

Film initiatique et récit de voyage enchanté, Yeelen fourmille d’idées visuelles. Celles-ci émaillent ce conflit brutal entre père et fils et en allègent le ton tragique. À travers cet affrontement intergénérationnel entre sorciers, Souleymane Cissé sonde le mystère de l’être humain : « Pourquoi en arriver jusqu’à donner la mort à son propre sang ? Voilà ce que je voulais montrer. L’homme dans son progrès, dans son évolution, sa force d’intuition, sa créativité, arrive quelquefois à entreprendre des actes qui lui échappent. ».
Fruit de cette réflexion, Yeelen reçoit le Prix spécial du jury à Cannes en 1987.

Finye (Le Vent) (BM03)

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