Le festival
Né en 1991 d’une envie de montrer des œuvres en provenance des pays d’Afrique et manifestation pluridisciplinaire jusqu’en 1998, le Festival Black Movie entame un tournant en 1999 sous l’impulsion d’une nouvelle direction.
D’une part le festival se recentre uniquement sur le 7eme Art, et, d’autre part, en écho à la multiculturalité qui imprime son identité à Genève et conservant la vocation initiale de promouvoir des regards modelés par d’autres réalités et d’autres imaginaires, le festival élargit l’horizon des films proposés aux productions non-occidentales, avec une priorité pour des œuvres issues de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.
Le Festival Black Movie axe ses propositions cinématographiques sur des films d’auteur/autrice, indépendants ou aux formats hors normes, qui ne sortent pas ou peu dans les salles de cinéma suisses. Son but est de mettre en valeur des cinématographies contemporaines ancrées dans des réalités sociales et esthétiques d’aujourd’hui, ne correspondant pas aux normes commerciales des films de divertissements.
Prospectif avant tout, défricheur de terrains filmiques dans le monde et attentif aux talents émergents, le Festival Black Movie fait dialoguer des films de jeunes auteurs/autrices avec ceux des cinéastes confirmé·es, accompagne des films récents par des œuvres classiques inscrivant ainsi une cinématographie dans la continuité, et dessine ses sections en fonctions des contenus qui émergent des films. Il a permis aux publics de découvrir les premiers films de Apichatpong Weerasethakul, Anocha Boonyawatana, Jia Zhangke, Carlos Reygadas, Wang Bing, Agnieszka Holland, Hong Sangsoo, Laura Citarella, Takashi Miike, Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues, entretemps primés et reconnus dans les festivals les plus prestigieux du monde (Cannes, Berlin, Venise, Busan, Toronto, Rotterdam…).
Regroupés en sections thématiques (société, politique, nouvelles cultures urbaines, genres…), les films montrés chaque année pendant 10 jours témoignent de la vivacité d’une cinématographie internationale passée sous le radar des circuits de distribution et majoritairement inédite en Suisse. Le public y trouve des réalisations de tous formats et genre : fiction, documentaire, expérimental, animation, très longs ou courts métrages. La programmation pertinente et pointue du festival favorise les voix minoritaires, la liberté de ton, la qualité cinématographique, les prises de risques formels. Sur le plan compétitif, le Jury de la Critiques remet le prix de la Ville de Genève à la meilleure œuvre, le Prix Payot Petit Black Movie et un Prix honorifique des Enfants récompensent un court-métrage et un Jury des Jeunes octroie également un prix.
Le Festival Black Movie peut se réjouir d’un rayonnement global et d’une reconnaissance du milieu cinéphile international pour ses choix inédits et pointus, ainsi que pour sa ligne artistique pertinente et audacieuse. Plus de 30'000 festivalièr·es par édition confirment cela.
« Ce qui distingue toutefois Black Movie des autres festivals, c’est une subjectivité plus
assumée. La production mondiale ne fait que croître inexorablement ? Raison de plus
de se montrer sélectif, sur la base de critères de réussite artistique clairs parmi lesquels
l’originalité formelle et la radicalité du propos restent les premiers. ... pas de vedettes ni
de compétition pour parasiter l’essentiel: la rencontre avec des oeuvres qui nous confron-
tent à l’humain et au monde selon un point de vue résolument extra-occidental à Genève. »
Le Temps
« Un paradiso per film inddipendenti provenienti da Africa, America Latina et Asia. Quest’anno a participare anche Tsai Ming-Liang, regista di Taiwan, recente Pardo alla carriera al festival di Locarno. »
RSI – La 1ère
« En janvier après la galette des rois vient le Festival Black Movie, tout aussi nourrissant. L’édition 2024 s’annonce en effet d’une richesse rare, et nombre de chefs d’œuvres donneront du grain à moudre aux cinéphiles romand.es »
Le Courrier
« Il faut bien l’avouer, le programme de la cuvée 2024 du Festival Black Movie est royal. Plusieurs grands films d’auteur inédits montrés l’an passé dans des festivals, une master class Tsai Ming-Liang agrémentée d’un panorama de ses films, ou encore quelques classiques du cinéma africain. Autant de titres susceptibles d’attiser les curiosités et qui, pour la plupart, méritent un large détour »
Tribune de Genève
« 24ème édition d’un festival qui a su s’imposer au rythme du monde en un événement culturel majeur de Suisse Romande. 91 films en 8 sections d’un cinéma engagé, humaniste et ouvert (50 pays représentés), ou l’on retrouve en tête d’affiche Hong Sang-soo et ses deux derniers longs métrages, des films salués unanimement par la critique, et de folles découvertes explosives. Eclectique, lecteur d’un monde qui souffre, le Black Movie représente le cinéma que l’on aime défendre, celui qui pousse à s’interroger sur les grandes questions politiques, sexuelles et égalitaires de notre temps. »
Ciné-Feuille
« Wer Lust auf Filme hat, die sonst nirgends zu sehen gibt, sollte im Januar nach Genf reisen: Dieses zehntätige Festival honoriert die Filme, die kaum je im Mainstream ankommen. Mit Themenschwerpunkten wie Politik, Gesellschaft, Gender und mehr fördert das bunt durchmischte Programm die Stimmen marginalisierter Gruppen. Zudem wird mehrheitlich asiatisches, afrikanisches, nahöstliches und sudamerikaniosches Kino sichtbar gemacht. »
Film Bulletin, 2023
Le Festival Black Movie est organisé par l’association Sirocco.
Maison des arts du Grütli |
16, rue du Général-Dufour |
1204 Genève |
info(at)blackmovie.ch |