Masterclass et tables rondes
Parfois, certains films de notre programmation semblent communiquer entre eux, et certain·e·s cinéastes participer à la même réflexion. Pour que ces discussions puissent continuer à s’incarner et à se partager avec le public, le Festival Black Movie a tenu à organiser une série de tables rondes et une masterclass. La masterclass est donnée par le cinéaste taïwanais Tsai Ming-Liang, et les tables rondes explorent des sujets aussi variés que la place des indigènes d’Amérique au cinéma, la Chinafrique, ou encore la problématique des archives et du patrimoine cinématographique en Afrique. Ouverts à toutes et à tous, ces espaces nous incitent à réfléchir, découvrir et échanger autour de thématiques cinématographiques et sociétales.
Entrée gratuite.
Masterclass « Tsai Ming-Liang, rencontre avec un sculpteur du temps »
Cette masterclass permettra d’échanger avec Tsai Ming-Liang sur la relation entre le septième art et les autres disciplines artistiques, sur leurs liens étroits au sein de son œuvre, et sur sa (re)définition du cinéma.
Samedi 20.01.2024 à 17:30
Cinémas du Grütli, salle Grütli Simon
Le cimetière de la pellicule
Une discussion à trois voix sur la place des archives et du cinéma dans un contexte colonial et postcolonial.
Lundi 22.01.2024 à 18:30
Fonction : Cinéma
« Subaltern stories » : représenter les indigènes d’Amérique au cinéma
Par définition, les peuples subalternes sont des communautés marginalisées, dont la voix et les actions sont ignorées. Comment le cinéma peut-il sortir de la mythologie réductrice et coloniale propre aux premiers westerns pour se réinventer et rendre leur voix aux indigènes d’Amérique ?
Jeudi 25.01.2024 à 18:30
Fonction : Cinéma
Chinafrique : entre partenariat et néocolonialisme
Dans Eat Bitter, Pascale Appora-Gnekindy et Ningyi Sun racontent les itinéraires croisés de deux hommes en République centrafricaine: Thomas qui plonge dans la rivière pour extraire le sable nécessaire aux chantiers de Luan, qui dirige des petits chantiers.
Cette table ronde tentera d’éclaircir la relation géopolitique ambiguë entre les deux pays.
Samedi 27.01.2024 à 17:30
Fonction : Cinéma
Masterclass « Tsai Ming-Liang, rencontre avec un sculpteur du temps »
Bastian Meiresonne, consultant cinéma asiatique.
Tsai Ming-Liang rêvait d’être peintre, mais il est devenu l’un des cinéastes les plus sensuels du cinéma d’auteur contemporain. La peinture est pourtant restée indissociable de son travail de cinéaste : tel un peintre obsessif, il explore deux teintes, la solitude et le désir, nourries de variations subtiles d’un film à l’autre. La succession de longs plans calmes transforme également certaines de ses œuvres en véritables tableaux vivants.
En 2013, lassé de l’industrie cinématographique, Tsai Ming-Liang annonçait vouloir mettre fin à sa carrière. Il a alors parcouru diverses disciplines artistiques (théâtre, opéra, installations, peinture) et réinventé son approche du cinéma.
Cette masterclass permettra d’échanger avec Tsai Ming-Liang sur la relation entre le septième art et les autres disciplines artistiques, sur leurs liens étroits au sein de son œuvre, et sur sa (re)définition du cinéma.
Infos pratiques
Cinémas du Grütli, salle Grütli Simon | ||
samedi 20.01.2024 | 17:30 | entrée libre |
Le cimetière de la pellicule
Thierno Souleymane Diallo, réalisateur d’Au cimetière de la pellicule.
Sosthène Meboma, chercheur spécialiste de la didactique de l’histoire et des historiographies africaines.
Achilleas Papakonstantis, chef du secteur de valorisation des collections à la Cinémathèque suisse.
Michel Amarger, journaliste et critique de cinéma.
Trois films programmés entrent en résonance : Le Mandat (Ousmane Sembène, 1968) et Hyènes (Djibril Diop Mambéty, 1992), deux longs métrages récemment restaurés, ainsi que le documentaire Au cimetière de la pellicule (Thierno Souleymane Diallo, 2023). Deux monuments du cinéma africain, superbement conservés, face à un documentaire d’un jeune réalisateur qui recherche désespérément une copie de Mouramani (Mamadou Touré, 1953), premier film tourné par un réalisateur noir d’Afrique francophone.
« Nous n'avons pas la culture des archives », répond-on simplement à Thierno Souleymane Diallo au cours de sa quête.
Une discussion à trois voix sur la place des archives et du cinéma dans un contexte colonial et postcolonial.
Infos pratiques
Fonction : Cinéma | ||
lundi 22.01.2024 | 18:30 | entrée libre |
« Subaltern stories » : représenter les indigènes d’Amérique au cinéma
Santiago Esteinou, réalisateur de La mujer de estrellas y montañas.
Renée Nader Messora et João Salaviza, co-réalisateur·rice de The Buriti Flower.
Laura Flórez, chercheuse spécialiste des archives audiovisuelles en contexte de conflits.
Par définition, les peuples subalternes sont des communautés marginalisées, dont la voix et les actions sont ignorées. Leurs histoires et leurs croyances, elles aussi, sont rejetées des discours et productions artistiques hégémoniques.
Une fiction atmosphérique (Eureka) et deux documentaires (La mujer de estrellas y montañas et The Buriti Flower) se concentrent sur ces populations, mettant en avant des récits collectifs et individuels. Comment le cinéma peut-il sortir de la mythologie réductrice et coloniale propre aux premiers westerns pour se réinventer et rendre leur voix aux indigènes d’Amérique ?
Infos pratiques
Fonction : Cinéma | ||
jeudi 25.01.2024 | 18:30 | entrée libre |
Chinafrique : entre partenariat et néocolonialisme
Pascale Appora-Gnekindy, co-réalisatrice de Eat Bitter.
Didier Péclard, directeur du master en études africaines de l’UNIGE.
Higor Carvalho, doctorant à l’UNIGE spécialiste de l’impact urbanistique des relations Chine-Afrique.
Cédric Guigon, journaliste radio pour la RTS.
En 1955, à la conférence de Bandung, 29 pays africains et asiatiques se réunissent. Ils dessinent alors un troisième bloc, distinct de l’URSS et des États-Unis. Cette association amènera la Chine à resserrer ses liens avec l’Afrique dès le début des années 2000. Dans Eat Bitter, Pascale Appora-Gnekindy et Ningyi Sun racontent les itinéraires croisés de deux hommes : Thomas et Luan. En République centrafricaine, le premier plonge dans la rivière pour extraire le sable nécessaire aux chantiers que dirige le second.
Cette table ronde tentera d’éclaircir la relation géopolitique ambiguë entre les deux pays, relation au sein de laquelle chaque individu lutte pour sa propre survie.
En collaboration avec emp’ACT.
Infos pratiques
Fonction : Cinéma | ||
samedi 27.01.2024 | 17:30 | entrée libre |